le dossier documentaire sur la socialisation

Le dossier documentaire du chapitre sur la socialisation


fiche 2 : les processus de socialisation :


Objectifs : maîtriser les différentes méthodes de socialisation à partir d’extraits du film « Victor , l’enfant sauvage de F.Truffaut


Document 1 : http://www.dailymotion.com/relevance/search/truffaut/video/x1lvh9_lenfant-sauvage_shortfilms




L_enfant sauvage
envoyé par etere


Questions :

  1. Recherchez qui est Victor l’enfant sauvage . Expliquez l’intérêt suscité par Victor à son époque .
  2. Complétez le tableau suivant à partir des extraits tirés du film


Méthodes traditionnelles de socialisation

Méthodes modernes de socialisation


Récompenses et punitions

Répétition

Observation et imitation

Expérimentation


Récompenses

Punitions




Description de la scène






Agents de socialisation en présence






  1. Les différentes méthodes de socialisation sont-elles antinomiques ou complémentaires ? Donnez des exemples précis .

Fiche 3 –Etapes et agents de socialisation


Objectifs : à partir d’un extrait de reportage d’Envoyé spécial , déterminer les différents agents de socialisation et leurs modèles culturels

Document 2

Envoyé spécial - Ecole, la violence entre les lignes 1/3 ( les 10 premières minutes )
http://www.dailymotion.com/video/x6wmv2_envoye-special-ecole-la-violence-en_news

Pour les plus motives le reportage dans son intégralité :

Envoyé spécial - Ecole, la violence entre les lignes 1/3
http://www.dailymotion.com/video/x6wmv2_envoye-special-ecole-la-violence-en_news

Envoyé spécial - Ecole, la violence entre les lignes 2/3
http://www.dailymotion.com/video/x6wlwf_envoye-special-ecole-la-violence-en_news

Envoyé spécial - Ecole, la violence entre les lignes 3/3
http://www.dailymotion.com/video/x6wl7d_envoye-special-ecole-la-violence-en_news

Questions :

  1. A quelle étape de socialisation de l’individu se situe le reportage ?
  2. Quels sont le statut et le rôle du collégien attendu par le systèmes scolaire ? Quelles sont les valeurs et normes prônées par l’école ?
  3. Quels sont les autres agents de socialisation présents dans le reportage ?
  4. Présentez pour chacun les statuts et les rôles du collégien qu’il développe
  5. La socialisation se fait-elle uniquement dans un sens ? Prenez des exemples précis .


Fiche 4 –Les approches théoriques de la socialisation



Objectifs : à partir d’un extrait de reportage d’Envoyé spécial , déterminer les différents agents de socialisation et leurs modèles culturels


  1. Les conceptions déterministes de la socialisation

B . La conception culturaliste de la socialisation

Document 3 :

Par suite, la personnalité marquisienne apparaît très différente de celle des adultes occidentaux. On y pratique la polyandrie et le mariage de groupe mais la jalousie y est inconnue « sauf lorsque l'on a bu ». ( … ). Le Marquisien est « essentiellement un être poli », ses « manières sont douces » et sa « capacité d'exploiter autrui est très réduite », son seul objet de haine étant la personne capable de frustrer ses besoins essentiels ou de l'humilier publiquement (ce qui peut le conduire au suicide). La femme occupe « dans le folklore, une position très voisine à celle du père dans notre culture et c'est pourquoi elle constitue la cible habituelle des mauvais sorts ».

La socialisation de l'enfant marquisien apparaît donc, en de nombreux points, différente voire à l'opposé de celle de l'enfant occidental d'aujourd' hui. Les rapports de l'enfant marquisien avec sa mère sont réduits au minimum et ce sont les hommes qui ont la charge de s'occuper de lui ; il n'y a pas de contraintes à la propreté ni de vêtements imposés ; il n'existe aucune restriction sexuelle et pas d'exigence d'obéissance ; il n'y a pas d'école ni d'apprentissage obligatoire avant la puberté mais une grande liberté collective au sein des bandes d'enfants ; son instruction ne commence qu'au moment de son initiation par laquelle il devient membre à part entière de sa société. Si l'on peut, à la rigueur, distinguer quelques phases liées autant à la maturation biologique qu'aux institutions sociales (la période allant de huit ans à la puberté, celle des bandes d'enfants, étant la seule clairement délimitée par Linton), on ne peut facilement transporter à la société marquisienne l'une ou l'autre des classifications en « stades » construites par Piaget. L'enfant marquisien s'imprègne progressivement, par l'observation et l'imitation de la « culture » de son groupe ; il l'expérimente ensuite, de manière informelle, dans des bandes réunissant les enfants de sa classe d'âge

Source : C.Dubar , La socialisation , A.Colin

Questions :

  1. Remplir le tableau suivant


Iles Marquises

Sociétés occidentales actuelles

Caractéristiques de la personnalité



Caractéristiques de la culture



Méthodes de socialisation



  1. Expliquez à partir du texte l’affirmation suivante : la personnalité des individus est le produit de la culture

C. La socialisation vue comme incorporation des habitus

Document 4 :

A : les manières de table .

http://www.dailymotion.com/video/x1y0em_comment-se-tenir-a-table_creation

http://www.dailymotion.com/video/x1zt7e_bien-dans-son-assiette_fun

Au « franc-manger » populaire , la bourgeoisie oppose le souci de manger dans les formes .Les formes , ce sont d’abord des rythmes , qui impliquent des attentes , des retards , des retenues ; on n’a jamais l’air de se précipiter sur les plats , on attend que le dernier à se servir ait commencé à manger , on se sert et se ressert discrètement .On mange dans l’ordre , et toute coexistence de mets que l’ordre sépare , rôti et poisson , fromage et dessert , est exclue : par exemple , avant de servir le dessert , on enlève tout ce qui reste sur la table , jusqu’à la salière , et on balaie les miettes .Cette manière d’introduire la rigueur de la règle jusque dans le quotidien ( …) est l’expression d’un habitus d’ordre , de tenue et de retenue qui ne saurait être abdiqué . A travers toutes les formes et les formalismes qui se trouvent imposées à l’appétit immédiat , ce qui est exigé – et inculqué- , ce n’est pas seulement une disposition à discipliner la consommation alimentaire par une forme qui est aussi une censure douée, indirecte, invisible (en tout opposée à l'imposition brutale de privations) et qui est partie intégrante d'un art de vivre, le fait de manger dans les formes étant par exemple une manière de rendre hommage aux hôtes et à la maîtresse de maison, dont on respecte les soins et le travail en respectant l'ordonnance rigoureuse du repas. C'est aussi une manière de nier la consommation dans sa signification et sa fonction primaires, essentiellement communes, en faisant du repas une cérémonie sociale, une affirmation de tenue éthique et de raffinement esthétique.

On pourrait, à propos des classes populaires, parler de franc-manger comme on parle de franc-parler. Le repas est placé sous le signe de l'abondance (qui n'exclut pas les restrictions et les limites) et, surtout, de la liberté : on fait des plats « élastiques », qui « abondent », comme les soupes ou les sauces, les pâtes ou les pommes de terre ( presque toujours associées aux légumes) et qui, servies à la louche ou à la cuiller, évitent d'avoir à trop mesurer et compter – à l'opposé de tout ce qui se découpe, comme les rôtis. Cette impression d'abondance, qui est de règle dans les occasions extraordinaires et qui vaut, dans les limites du possible, pour les hommes, dont on remplit l'assiette deux fois (privilège qui marque l'accès du garçon au statut d'homme), a souvent pour contrepartie, dans les occasions ordinaires, les restrictions que s'imposent les femmes - en prenant une part pour deux, ou en mangeant les restes de la veille -, l'accès des jeunes filles au statut de femme se marquant au fait qu'elles commencent à se priver. Il relève du statut d'homme de manger et de bien manger (et aussi de bien boire). ( … )

SOURCE : P. Bourdieu,La Distinction , Minuit 1979

QUESTIONS :

  1. Quelles sont les manières de tables qui régissent les repas de la bourgeoisie. A quelles valeurs correspondent-elles ?
  2. Montrez que dans la bourgeoisie , le repas est une cérémonie sociale ( un rite d’entretien de la relation ) dont vous définirez les caractéristiques
  3. En quoi le repas des catégories populaires peut-il être analysé comme un rite, quelles sont les manières de tables, à quelles valeurs correspondent-elles ?
  4. Montrez qu’un individu qui ne serait pas socialisé dans les classes populaires commettrait des impairs qui le ridiculiseraient aux yeux de ses hôtes.
  5. Peut-on en conclure qu’il existe des manières de table qui s’imposent à toutes les catégories comme étant la norme ?

  1. Le rejet des conceptions déterministes : une conception interactive de la socialisation

Document 5 :

A travers les processus de globalisation et d’internationalisme sur les marchés, à travers le changement social rapide ainsi que la diversité sociale et culturelle, ces organisations de travail se
sont vu mises devant de nouveaux défis à relever au sein de leurs employés. La concurrence accrue, explique Thomas, ne dictait pas seulement un choix aussi vaste que possible parmi la meilleure main-d’oeuvre à disposition. Les entreprises et les autorités devaient aussi disposer d’une culture de l’ouverture d’esprit permettant aux employés de mettre au service de l’employeur leurs expériences individuelles et leurs capacités au sein des processus du travail. Ses appels succédaient déjà alors au fait que les personnes qui se distinguent par leurs qualités de la majorité du personnel sont sinon exclues, du moins souvent entravées par des préjugés, par les lois coutumières et par de simples routines de travail. Dans le quotidien du monde du travail et en particulier dans des contextes d’organisations culturellement homogènes, être différent des autres est souvent perçu comme un déficit, comme une charge supplémentaire et comme un risque pour l’efficacité, ou une menace envers la capacité de fonctionnement au sein de l’organisation. Cette réalité mène fréquemment à ce que des compétences spécifiques et des qualifications ne puissent être mises en oeuvre. (... )


Un climat organisationnel orienté vers la diversité contribue non seulement à la satisfaction au Travail et à l’amélioration des chances professionnelles, mais aussi à l’identification des collaborateurs et collaboratrices avec l’entreprise. La diversité abaisse aussi les coûts, occasionnés par les fluctuations et les conflits ou encore par la «démission intérieure» (sorte de résignation) de personnes qui dans une organisation ne sont socialement parlant pas intégrées. Par ailleurs, les différences face aux connaissances et aux expériences sont considérées comme un potentiel créatif dans des situations où l’on exige une flexibilité et où il s’agit de résoudre des problèmes complexes. On sait pertinemment que, dans la concurrence pour acquérir des clients, les organisations ayant un personnel varié et bien qualifié vivent mieux étant donné qu’elles perçoivent plus vite les mutations rapides dans un environnement international et qu’elles disposent en règle générale de meilleures relations avec les différents groupes d’intérêts. Et finalement, les entreprises peuvent tirer profit d’une image de marque positive, car elles attirent, à tous égards, des personnes extraordinaires.
Source : Diversité socioculturelle,dans les organisations de travail,Brigitte Liebig: Le diversity management en tant que concept de gestion d ...

Questions :

  1. Expliquez le passage soulignée, à quelle forme de socialisation se réfère t'il , quelle conception de la société développe t'il ?
  2. Quelles évolutions ont conduit à la remise en cause des conceptions développées dans la question précédente ?
  3. Qu'attendent désormais les entreprises de leurs salariés, quelle modèle de socialisation vous paraît le plus adapté, quelle démarche sociologique faut-il adopter pour l'expliquer?
  4. Montrez que les entreprises ont tout intérêt à adopter ce modèle , présentez les retombées positives qu'elles peuvent en espérer .


en conclusion : un exercice de révision sur l'excellent site D' I Gautier :

La socialisation et le culture

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